En Altitude…

Adios Argentina, Bienvenido en Bolivia : le retour à l’authenticité…

Le 22 Janvier après 7h de bus depuis Salta en Argentine nous arrivons frigorifiés à la frontière Bolivienne que nous allons passer à pied pour rejoindre le village de Villazon.
Nous souhaitons nous rendre dans la foulée à Uyuni en train, mais bien sûr le Vendredi il n’y a pas de train, il circule dans l’autre sens ce jour-là car il n’y a qu’un seul rail ! On se rend donc à la gare routière, le bus part à 9h00 mais le temps de changer des sous c’est trop tard il est parti ! Pour une fois qu’ils ne sont pas en retard… Le prochain est prévu à 16h30 alors on va passer la journée à attendre, à dormir sur des bancs dans la « salle d’attente/sauna » de la gare mais c’est aussi l’occasion de notre premier contact avec les locaux et déjà on les adore ! Chocra, une Mamacita qui tient un restaurant nous servira notre petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur, en nous appelant « Mi Amor », nous embrassant et nous questionnant sur nos liens parentaux et amicaux. Elle a même essayé de caser Marion avec un Allemand qui était assis à notre table ! Après cette longue journée d’attente on part pour plus de 10h de bus (encore) et on arrive à destination à 2h30 du matin, complètement crevés par tous ces voyages !
La ville d’Uyuni ressemble à un point de non-retour, on ne compte pas s’y éterniser, mais nous faisons étape ici tout simplement car c’est le point de départ pour un périple à travers un site parmi les plus spectaculaires d’Amérique du Sud : le Salar ! Cette immense désert de sel de 12500 km2 est le plus grand du monde, il s’étend à 3650 mètres d’altitude. Ayant dormi assez tard, on a donc loupé le départ à 10h30 de tous les tours mais on ne désespère pas, on compte bien partir aujourd’hui ! On se renseigne sur les prix, on compare et on trouve une agence qui veut bien nous attendre. Parfait, on fait quelques courses, on se change, on arrive devant l’agence pour le grand départ : Fermée ! Première déconvenue d’une longue liste… Il faut savoir que les guides touristiques mettent bien en garde sur la fiabilité de certaines agences et de leurs méthodes plus ou moins douteuses, vous verrez dans le récit suivant que l’on en a fait les frais !
Après d’autres négociations on trouve finalement une nouvelle agence qui nous annonce un départ à 15h (on est plus à quelques heures d’attente près maintenant), puis finalement youpi à 13h on embarque dans le 4X4 avec une famille de 3 Boliviens. Premier arrêt sans grand intérêt au Cimetière des Trains, mais surtout pause déjeuner dans une petite cabane où l’on fait connaissance avec nos camarades d’aventure du jour : Ruth, son fils et Josué son petit fils, une famille très touchante.
On part ensuite pour le village artisanal de Colchani puis vient le moment d’attaquer le Salar et on n’est pas déçus du voyage ! Un horizon blanc à l’infini, une ligne si droite qu’elle laisse apercevoir la courbe de notre Planète, une mince pellicule d’eau vient couvrir le sel et les volcans aux alentours s’y reflètent à merveille. On fait une pause photo (mais pas pipi) pour immortaliser ce si beau et incroyable paysage.
En fin d’après-midi on arrive au village de Coqueza, l’endroit où nous allons passer la nuit.
Notre chauffeur nous dépose devant un Hostal mais il n’y a pas de place pour nous car l’agence n’a tout simplement pas réservé ! De plus mauvaise nouvelle pour Ruth et sa famille qui eux devaient repartir prendre un train à Uyuni dans la soirée : le 4X4 n’a plus d’essence, quelqu’un doit venir le ravitailler…
De notre côté on attend encore et encore, on parlemente, le chauffeur nous dit qu’on va rentrer à Uyuni et finir le tour demain mais finalement il nous trouve une place dans un autre Hostal. L’agence s’est également engagée à nous envoyer un 4X4 et un guide pour le lendemain mais on commence vraiment à en douter. Bref, on hésite puis finalement on reste, on veut vivre une nuit ici, dans ce bout du monde salé. On a pu voir un magnifique coucher de soleil, cela nous permet de vite oublier tous les tracas précédents devant la beauté d’une telle scène. La famille de Ruth est sur le point de partir avec enfin de l’essence, ils devraient réussir à avoir leur train. Nous les quittons avec de grands câlins et embrassades en espérant les retrouver à La Paz.
Comme nous n’étions pas prévus, pour le dîner on nous met à part sur une table de 4 et nous on a pas le droit de tester le vin local, dommage. Pour le dodo, c’est une cellule salée et miteuse sans douche mais bon, c’est l’aventure, elle va l’avoir son diplôme de super routarde Jojo !
Pour le petit déjeuner nous n’avons toujours pas le même régime que les autres groupes…
En attendant notre chauffeur pour 14h nous souhaitions grimper au mirador du volcan Tunupa mais nous ressentons déjà les effets de l’altitude, on préfère se ménager et puis finalement il est très beau vu d’en-bas et en plus nous avons passés la matinée seuls au bord du Salar à observer les flamants roses, les lamas et les ânes.
Pour le déjeuner on ne nous a carrément pas mis la table, il paraît que notre chauffeur doit nous amèner à manger ! On a faim mais on attend jusqu’à 14h30, le repas est léger mais cela fera bien l’affaire. On repart cette fois à 8 personnes dans le 4X4 pour 7 places, ça coince !
Premier arrêt pour une pause photo les pieds dans l’eau et le sel bien sûr puis à la Isla Inca Huasi. L’attraction du jour ne sera finalement pas l’île mais plutôt la fanfare San Salvador qui anime le lieu à l’occasion du carnaval, un moment juste improbable au milieu du sel et des cactus mais tellement joyeux et festif.
On fait ensuite un arrêt au premier hôtel de sel du Salar aujourd’hui inoccupé, puis aussi au monument consacré au Dakar qui vient de passer ici il y a quelques semaines et enfin on observe le coucher du soleil sur le Salar. Nous on voulait rentrer car on avait prévu de prendre un bus à 19h pour Potosi mais nos camarades de voiture veulent rester et on sent que le chauffeur fait durer le moment pour nous ramener le plus tard possible pour que l’agence soit fermée afin d’éviter un scandale de notre part ! Bien vu l’artiste c’est le cas, nous arrivons à 20h la gérante n’est plus là, dommage pour nous ! On achète un repas et on part à 20h30 pour 4h de route direction Potosi.
On arrive de nouveau tard dans la nuit, la ville n’est guère accueillante car les trottoirs sont jonchés de poubelles et de chiens errants. On tourne un moment en taxi et on fini par trouver un hôtel convenable pour la nuit. Le lendemain matin on prend notre temps avant de changer d’hostel, on passe la matinée à jouer avec Santiago, le petit garçon de 4 ans de la réceptionniste qui nous a tous charmé. On met ensuite le nez dehors et c’est une toute autre vision de la ville qui s’offre à nous : pas si sale que ça, vivante et colorée mais les murs sont malheureusement tous taggués. Potosi est inscrite à l’UNESCO, cette cité coloniale s’élève à 4090 mètres d’altitude. Difficile d’imaginer qu’au milieu du 17ème siècle, Potosi était aussi importante que Paris et Londres ! Inimaginable aussi le génocide de 8 millions d’indiens et d’esclaves venus d’Afrique : les colons leur imposaient le travail forcé par alternance dans les mines dans des conditions épouvantables. Aujourd’hui la ville est le symbole du pillage des ressources par la colonisation espagnole même si le centre historique à su conserver de très beaux bâtiments. La mine de Potosi, le « Cerro Rico » (colline riche) est encore en activité aujourd’hui et ne tarit pas de ressources en argent, étain, fer et zinc. Près de 6000 hommes triment encore dans les entrailles de cette mine gigantesque. Il est possible de visiter la mine mais après nous être questionnés sur la pertinence de cette activité nous avons choisi de ne pas le faire, les conditions de travail ont peu évolué depuis le 19ème siècle et les mineurs qui sont la principale attraction n’y gagnent pas grand chose, même rien (on a déjà vu ce que c’était en Indonésie au Kawah Injen). On s’est donc baladé à pied toute l’après-midi et on a visité la cathédrale afin de pouvoir monter au sommet du clocher pour avoir une vue panoramique superbe sur toute la ville. C’est aussi la première occasion pour nous de croiser des femmes en tenue traditionnelle, les « Cholitas », portant toutes quelque chose souvent très lourd ou un bébé sur leur dos dans un grand tissu coloré. Nous nous sommes également frottés au Comedor Popular du marché : soupe de quinoa et sajta de pollo, aux fruits et légumes secs vendus dans la rue, aux saucisses de lama et à la coca (oui de la Drogue !) contre le mal de l’altitude. Le lendemain avant de partir pour Sucre nous avons visité la Casa de la Moneda, incontournable ici ! C’est le plus grand et le plus important bâtiment civil colonial des Amériques, et c’est ici que l’on frappa la monnaie jusqu’en 1869. La visite guidée est obligatoire mais quel dommage car notre guide est désagréable, on visite sans logique chronologique, elle ne nous attend pas pour faire des commentaires, une vraie tête à claque !
Vient le moment de partir en taxi pour Sucre, 26€ pour 3h de trajet c’est imbattable ! Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie, cette cité coloniale est un bijou de l’art baroque d’Amérique Latine, également inscrite à l’UNESCO. La ville est plus grande que Potosi mais on se plaît à flâner dans ses ruelles, à admirer les bâtiments blancs, à photographier les Cholitas et à arpenter le grand marché. Nous avons également fait notre première sortie nocturne en Bolivie à l’occasion de l’anniversaire de Marion, une soirée bien sympathique où l’on a pu boire des cocktails par chers, assister à un concert, se faire draguer par un Bolivien marié (pour Marion) et finir la soirée dans un karaoké jusqu’à 5h du matin. Le lendemain on traîne un peu des pieds jusqu’à 18h30, heure de départ de notre prochain bus pour La Paz.
Cette fois les 10h de trajet ont été longues et froides, comme on arrive tôt notre chambre n’est pas prête alors on part tout de suite à la découverte de la ville. On prend également contact avec Ruth (rencontrée au Salar) qui nous promet de nous rejoindre pour 14h. En l’attendant on commence à visiter la capitale la plus haute du Monde et on est content de ne pas souffrir de l’altitude. Étagée de 3200 à 4000 mètres dans un immense canyon aride, entourée d’une centaine de pics de plus de 5000 mètres et dominée par la silhouette enneigée du Mont Illimani, La Paz possède un des cadres les plus incroyables du monde. Comme prévu nous retrouvons Ruth dans l’après-midi et elle est très heureuse que nous l’ayons contacté et se fait une joie de nous faire découvrir sa ville. C’est parti et au pas de course pour visiter 1 musée, puis 2, puis 3 et même 4 : voilà de quoi être callés sur l’histoire et le folklore de la Bolivie ! Cette Mamacita de 64 ans a une pêche d’enfer, elle est toujours prête à répondre à nos questions et nous apprend énormément de choses que nous n’aurions sans doute jamais su avec nos guides de voyages. On commence à fatiguer après nos dernières courtes nuits mais Ruth ne ralenti pas, au contraire ! Elle nous amène ensuite dans un immense marché, pourtant il s’agit du marché des miniatures et vient (enfin ?) le moment pour elle de nous quitter car elle travaille en tant qu’infirmière de 17h à minuit mais elle tient à ce que sa fille nous rejoigne pour terminer la visite ! Elle nous annonce que sa fille (Ruth aussi) est très bavarde et vivante, on n’est pas au bout de notre peine ! En route cette fois pour le téléphérique : la ligne verte, puis la jaune et même la rouge pour le fun ! Bon par contre il faut bien l’avouer il est difficile de rester insensible à la vue sur cette agglomération sur-réaliste, où une fois n’est pas coutume les riches vivent en bas pour jouir de meilleures conditions climatiques et les pauvres vivent en haut, avec un écart de 800 mètres de dénivelé. Cette fois la nuit est tombée et on est vraiment crevés, après être passés par des tas de petites rues remplies de commerces ambulants où Ruth Junior en a profité pour aller échanger des pantalons achetés la veille, on arrive finalement à l’hôtel à 21h, on s’enfile un sandwich vite fait, bien fait, et au lit ! Quelle journée quand même, celle là non plus on ne l’oubliera pas car nous avons fait la connaissance de toute une famille absolument fabuleuse et généreuse. Ruth nous a même invité à son anniversaire en famille dimanche mais nous ne serons plus à La Paz, on est déçus de ne pas vivre ce moment avec eux. Le lendemain on doit s’occuper de réserver notre activité du dimanche et on finit la journée au marché des miniatures car nous n’avions pas pris le temps la veille avec Ruth. L’endroit est très drôle car ils vendent de tout mais en miniature, souvent des reproductions de commerces ou de maisons que les gens amènent ensuite à une diseuse de bonne aventure. On rentre à cause de l’orage et de la pluie et on ne se couche pas trop tard car demain une grande aventure nous attend !
Réveil à 6h15 (sauf pour Josy) et en route pour… El Camino de la Muerte, c’est à dire une journée à vélo sur la route la plus dangereuse du monde, rien que ça ! On roule 1h en voiture jusqu’au point de départ, on a très froid, il pleut et c’est nuageux mais pas de quoi nous décourager ! On fait d’abord une offrande à la Pacha Mama (la Terre Mère) : une goutte d’alcool pur par terre, une sur notre vélo et une gorgée cul sec, ça réchauffe ! On commence à pédaler à partir du Col de la Cumbre à 4660 mètres dans un froid assez prenant mais sur une route goudronnée pour nous acclimater à nos vélos. On suit ainsi la route pendant quelques kilomètres puis enfin au kilomètre 54 on plonge vraiment sur la Route de la Mort : la piste caillouteuse et tortueuse évolue à flanc de précipice au cœur de la forêt de nuages des Yungas. On descend plus ou moins vite, on passe sous des cascades, on saute dans les flaques et la boue (surtout Androu) et on est tout sourire ! On croise quelques voitures qui empruntent encore ce chemin alors qu’une nouvelle route est désormais construite, et on voit même une touriste qui est tombée, heureusement pas trop bas dans le ravin. Tout d’un coup gros coup de frein, plus personne ne peut avancer car il y a eu un énorme écoulement de boue, le chemin est impraticable. On attend un moment avant qu’un tracto-pelle nettoie tout ça mais il va quand même falloir passer dans la boue jusqu’aux genoux pour pouvoir continuer ! On vous l’avoue la fin de trajet n’est pas plus difficile que le reste mais les muscles fatiguent, on a quand même hâte de finir le défi ! En arrivant à Yolosa, pas de douche car elle est froide, on est les seuls pigeons à ne pas avoir pris d’habits de rechange, on a froid, on est mouillés et on est très sales mais tellement heureux de cette journée ! Après le repas nous repartons tous pour La Paz où une bonne nuit de sommeil nous attend.
Le lendemain on part pour 3h30 de route et une petite traversée sur un radeau de fortune pour aller à Copacabana (pas celui du Brésil !). On arrive sur place et c’est la méga fête : des confettis, des fleurs, des fanfares, des gens costumés, de la joie partout dans la ville. Nous qui pensions rater la Fiesta de la Virgen de la Candelaria, ils ont déjà commencé à la célébrer la veille, on est ravis de pouvoir y assister. Toute la journée des groupes d’hommes et de femmes vont défiler et danser en faisant le tour de la ville, et bien sûr en passant devant la très belle église, le point d’orgue de la fête. Le soir 3 scènes de spectacles vont chacune animer la ville. Pour notre part on ne va pas se coucher trop tard car le froid nous saisit et demain nous devons partir en excursion sur le Lac Titicaca.
Il s’étale sur environ 8400 km2, baigne le Pérou et la Bolivie et plonge au plus profond jusqu’à 280 mètres. Il est si grand que l’on croirait la mer. Nous partons passer notre première journée à l’Isla de la Luna, restée longtemps en marge du tourisme local. Nous sommes accueillis par une Cholita qui nous verse des pétales de fleurs sur la tête en guise de bienvenue puis notre guide nous amène visiter le temple des Vierges du Soleil, un moment fort intéressant où il nous apprend beaucoup de choses sur leur calendrier et leurs croyances. Vient le moment de déjeuner au bord du lac et on s’en met plein le bide : des patates, du maïs, des fèves, des œufs, du fromage et de la truite venue tout droit du lac. Nous digérons ensuite en grimpant au sommet de l’île où le panorama est superbe, on peut voir le Pérou et la chaîne de montagne de la Cordillère Royale qui est très vénérée. On redescend tranquillement de l’autre versant pour arriver au village et faire la connaissance de Viviana et Roberto qui vont nous héberger. Ils ont construit de petits hébergements tout mignons avec une vue superbe sur le lac, mais on fera par contre une croix sur la douche ! L’après-midi est libre, nous discutons d’abord un moment avec Roberto de leur communauté puis nous partons découvrir le village à pied, habités par 25 familles, qui ont chacune 3 lamas et vivent de la pêche. La communauté est gérée sous forme de Présidence, Vice Présidence et Ministres, chaque habitant à un poste à tour de rôle et c’est la même chose pour l’accueil des touristes. Le dimanche ils partent en bateau pour Copacabana afin d’acheter tout ce dont ils n’ont pas sur leur île ou qu’ils ne peuvent pas cultiver, notamment des fruits. Pour le dîner nous sommes attablés dans la « chambre/salon » de Roberto et Viviana, ils nous servent d’abord la fameuse soupe de légumes et quinoa, puis de la truite du lac accompagnée comme à son habitude de riz et de frites. Comme ils se lèvent tôt le lendemain pour aller relever les filets de pêche, nous les quittons de bonne heure et finissons la soirée à papoter et rigoler dans notre chambre.
Après une nuit à entendre la pluie et l’orage, nous allons prendre notre petit déjeuner très léger et partons en bateau pour visiter la Isla del Sol.
Nous débarquons sur la partie nord de l’île, il règne ici une ambiance Baba Cool,  et nous partons sur un sentier qui parcourt les crêtes où l’on embrasse à la fois la vue sur la Cordillère Royale, le lac et les criques bordées de sable blanc. Marion et Androu s’arrête au promontoire et Seb et Josy continuent jusqu’aux ruines de Chinkana où notre guide va leur jouer un morceau de flûte et les asperger d’eau pour les purifier et leur donner de l’énergie, ça tombe bien car on commence tous à en manquer à cause de notre mini petit déjeuner et de la balade en altitude sous un soleil de plomb. Vient le moment de redescendre prendre des forces en se mettant à table, et devinez ce que l’on mange… de la soupe de quinoa, de la truite, des frites et du riz, 6 repas d’affilés ça commence à faire !!! Nous repartons ensuite tranquillement en bateau pour Copacabana, la fête est finie cette fois, le temps de se réhydrater et de visiter l’église il est déjà temps pour nous de partir vers de nouvelles aventures (après 12h de bus) à Cusco au Pérou.
Nous avons eu un gros coup de cœur pour ce pays et ses habitants tellement simples, honnêtes, accueillants et souriants. Un seul regret : ne pas être restés plus longtemps. Bolivie : on reviendra c’est sûr !
Ce qui nous a marqué :
– Suite à la défaite de la guerre du Pacifique contre les Chiliens en 1983, la Bolivie est privée de son accès à la mer et tout le monde a du mal à s’en remettre ! Les Boliviens et leur Chef d’Etat espèrent encore que leur voisin leur rétrocédera un accès à la mer et en Avril 2013, la Bolivie traduit le Chili devant la Cour internationale de justice. En attendant tous les 23 Mars ils célèbrent la Journée de la Mer.
– Evo Morales, également surnommé le Mandela d’Amérique Latine est le Chef d’Etat du pays depuis 3 mandats consécutifs. Issu d’un village les plus pauvres de Bolivie, il devient le premier « indigène » à être élu au suffrage universel en Amérique Latine. Evo héros ou pas ? Pas si simple, même si les avancées sont énormes, beaucoup de promesses ne sont pas concrétisée et son bilan est entachée pas la corruption.
– On espère que dans 10 ans l’Isla del Sol et l’Isla de la Luna ne seront pas devenues trop touristiques et abîmées par des constructions hôtelières mais on a du mal à y croire…
Si vous aussi vous partez en Bolivie :
– Une agence à éviter pour le Salar d’Uyuni : Sandra Travel. Regardez plutôt dans la rue juste en face il semblerait que Thiago Travel soit beaucoup plus réputée.
– Une agence 100% recommandée pour El Camino de la Muerte : Barracuda. Le prix reste dans la moyenne, les équipements et les vélos sont en très bon état, les guides sont patients et de très bon conseil. Pensez à prendre des habits, sous vêtements et chaussures de rechange car il y a plus de 3h de route pour rentrer à La Paz, quand on est tout mouillé c’est pas terrible !
– Essayez de passer par une agence favorisant le tourisme communautaire pour visiter l’Isla de la Luna et l’Isla del Sol, et préférez un tour de 2 jours/1 nuit afin de ne pas visiter au pas de course et dormir sur place sur l’Isla del Sol, beaucoup plus paisible.
– Contre le mal de l’altitude : buvez beaucoup, reposez-vous, marchez doucement et mâchez de la coca.
– Comme dans de nombreux pays il fait un froid glacial dans les bus longue distance, prenez des affaires chaudes. Ce n’est pas pour rien que les locaux voyagent avec de grosses couvertures.
– Essayer de voyager de jour, il paraît que les paysages sont superbes !
– Voyager toujours avec du PQ dans vos sacs, c’est bien simple il n’y en a nulle part, même pas dans certains hôtels !
– Si vous faites une overdose de riz en Asie et de frites au Chili et en Argentine, n’allez surtout pas en Bolivie, ici c’est le combo servit à tous les repas en accompagnement : riz et frites !

4 réflexions sur “En Altitude…

  1. et bien!!!encore de merveilleuses aventures!!!j’attendais avec impatience ce compte rendu vu la difficulté à communiquer avec vous!!!lol heureusement qu’il y a watsap!!lol Bonne continuation les p’tits lous!!!à très bientôt j’espére!!bisousssssssssssss

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    1. Je m’imaginais « el camino de la muerte », redoutable …après avoir lu votre témoignage c’est pire encore …!!! Chapeau pour votre ténacité car avec le temps pourri que vous avez eu vous deviez être super super motivés !
      Quant à josy c’est absolument sûr qu’elle obtiendra son diplôme de super « baroudeuse » à elle aussi je tire un grand énoooooomre coup de chapeau elle m’épate ma bonne copine !
      Encore un détail qui m’interroge comment faites-vous pour résister et ne pas vous encombrer de souvenirs moi(Josy me connait)j’aurais envie de tout acheter…notamment en Bolivie où les tissages sont absolument magnifiques
      Bisous à tous et Bon Anniversaire à Marion même en retard

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      1. Merci de nous tous pour ton message et tes pensées. Maman est vraiment une super routarde c’est pas donné à tout le monde ce qu’on lui fait faire !! Par contre pour les souvenirs je te rassure on a complément craqué en Bolivie ! Gros bisous Cricri

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