Et voilà, nous sommes le Lundi 07 Mars et on se retrouve comme « deux ronds de flanc » au milieu de l’aéroport de San José après avoir dit au revoir à Josy et Marion. La virée à 2 recommence, il faut que l’on reprenne nos marques. Ni une, ni deux, on attrape le premier bus qui passe pour aller en ville et partir ensuite avec un autre en direction du nord du pays, à Liberia, pour se rapprocher au plus près de notre prochaine étape : le Nicaragua. On passe notre dernière nuit au Costa Rica dans une auberge des plus miteuses sans réussir à dormir, du coup dès le lendemain matin on part tôt pour passer la frontière terrestre. Cette fois-ci, ce n’est pas des plus rapides et efficaces ! A la descente du bus on se fait sauter dessus par des types qui veulent nous changer des devises et par d’autres qui veulent nous amener plus loin pour payer la taxe de sortie de 8$. Sûrs de nous, on esquive tout le monde, pas de taxe à payer pour les Européens d’après le guide Lonely Planet, « seulement » 10$ pour entrer et sortir du Nicaragua. Bref, on fait la queue jusqu’à l’immigration Costa Ricaine, la dame ouvre nos passeports, regarde dans son ordinateur si nous ne sommes pas fichés et finit par nous demander si on a payé la taxe de 8$. Loupé ! Pas de négociation possible, on rebrousse chemin, on paye gentiment cette fichue taxe et on repart au fond dans la file. On se rend compte que finalement tout le monde a fait comme nous alors on se demande pourquoi ils n’affichent pas à l’entrée qu’il faut s’acquitter de cette taxe ! Cette fois c’est bon, on nous tamponne le passeport, direction 1km plus loin pour rentrer au Nicaragua. On se fait aborder par « quelqu’un qui veut nous aider », et malgré nos grands sourires et nos « No Gracias » il ne veut pas nous lâcher l’ami, il a flairé le gibier ! Cette année la taxe d’entrée n’est plus de 10$, mais de 12$, on ne rétorque pas, on paye et on sort direction le premier bus pour partir à San Juan del Sur, histoire de se la couler douce quelques jours au bord du Pacifique (encore). Notre ami est toujours là, il nous suit jusque dans la soute du bus, nous montre où payer le chauffeur, même si on sait très bien se débrouiller tout seul, pas moyen de s’en dépatouiller ! Le billet de bus coûte 10$ pour 30km + 1$ pour rentrer dans la région de Rivas, on trouve cela un peu cher mais bon, passons ! Finalement notre gentil camarade empoche sa commission sous nos yeux en nous expliquant qu’il est payé parce qu’il a mis nos sacs dans la soute ! Rien du tout oui !!! Ah les joies de l’embrouille… En arrivant à Rivas, même tentative, on nous explique qu’il faut prendre un taxi, le terminal pour San Juan del Sur est à 2km mais nous on répond que l’on préfère marcher et à ce moment-là le bus s’arrête devant nos yeux ! Pas si loin que ça le terminal en fait ! Malgré tout on reste super zen et on grimpe dans le chicken bus sur-bondé. Arrivés à destination on marche un moment dans la ville et on finit par passer devant un petit hôtel bien situé, la réceptionniste nous fait même un prix pour 4 nuits et nous informe que la piscine sera remise en eau demain, ils refont le carrelage. Ce n’est pas très grave puisque la plage est juste au bout de la rue ! La ville nous plait, pourtant on avait lu qu’elle était très américanisée, mais on n’est pas vraiment d’accord, au contraire il y a surtout beaucoup de Canadiens mais aucune enseigne américaine nulle part, cela reste quand même bien local. Pour la troisième nuit on a finalement décidé de changer d’hôtel car figurez-vous que les travaux de carrelage n’étaient toujours pas terminés, le wifi n’arrivait pas jusque dans notre chambre, alors on ne veut pas péter dans la soie mais on préfère voir s’il n’y a pas moins cher ailleurs et au final bien sûr que si, nous avons trouvé les mêmes services à seulement 1km de là et avec en plus un rocking-chair et des serviettes de toilettes dans la chambre ! Que demande le peuple ?
Au bout des 4 nuits on se dit qu’on prolongerait bien le séjour, au final nous avons donc séjourné 1 semaine à San Juan del Sur, c’est la première fois du voyage que l’on reste aussi longtemps quelque part.
Enfin, nous avons pu voir un tout autre visage de la ville du Vendredi au Dimanche, cela n’avait plus rien à voir avec la tranquille petite bourgade des jours d’avant. Des gros bateaux de croisières se sont approchés du rivage et de là sont sortis des gens très bizarres ! Les rues se remplissent de commerces ambulants, les déchets jonchent la plage, la musique est à fond jusque 4h du matin, on a dû patienter pour s’asseoir à notre cantine et faire la queue au marchand de glace, c’est quoi ce bordel ?! On a assisté à une scène très drôle devant une boîte de nuit : vers 20h un chicken bus est arrivé rempli de touristes bourrés et drogués, la plupart un peu dénudés, le visage plein de paillettes, ils criaient comme des hystériques et un Nica est resté coincé au milieu de la foule avec son moyen de transport, son cheval ! Un gros contraste des genres !
Alors pour résumer notre programme, on va dire que l’on a vécu d’amour et d’eau fraîche ! Non en fait c’était plutôt de glace artisanale et de tostones (patacones = bananes frites) ! Nous avons trouvé un comedor (restaurant local) parfaitement à notre goût, bon marché et avec une serveuse trop mignonne donc on y a dîné tous les soirs et en dessert on allait se faire une p’tite glace au coin de la rue. Le programme idéal ! Bon par contre les gens du resto ont dû nous trouver vraiment bizarre pour manger tout le temps le même plat et ceux de l’hôtel pour passer nos journées entre le hamac et la piscine et à sortir seulement à 19h pour aller manger !
Le lundi on a toujours autant la flemme mais on se dit que quand même il y a des choses à voir et à faire au Nicaragua, alors on remet nos sacs sur le dos, on grimpe dans le chicken bus et on part pour le port de San Jorge pour ensuite embarquer sur un ferry en direction de l’île d’Ometepe. La première chose qui nous a marqué quand on a pris place dans le bateau ce sont les immenses sacs à patates remplis de cuisses de poulet surgelées… Bonjour la chaîne du froid, bonjour la salmonellose, nous serons donc végétariens pendant 3 jours !
Née de deux volcans jumeaux – Concepción et Maderas – sortis des profondeurs du lac Nicaragua (appelé aussi Cocibolca), Ometepe est la plus grande île de lac d’eau douce d’Amérique Latine, et ce lac le troisième plus grand. Très proche de l’Océan Pacifique, il se jette pourtant dans la Mer des Caraïbes en suivant le cours du Río San Juan.
Ici, c’est un autre monde, même s’il y a des touristes, tout est encore préservé, on se sent en paix, l’endroit idéal pour finir ses vieux jours heureux. C’est aussi un autre rythme, même les coqs chantent à minuit, c’est dire ! Pour explorer les lieux nous avons loué un scooter mais comme la route n’est pas finie de construire tout autour de l’île (qui a la même forme que celle de Tahiti) nous n’avons pas pu tout voir malheureusement. Par contre il y a une piste d’atterrissage flambant neuve qui ne sert à rien, et que l’on traverse pour circuler sur l’île. Vu le niveau de sécurité, t’es pas à l’abri de te manger un avion un de ces jours ! L’île est vraiment restée un lieu très traditionnel, on a croisé des paysans à cheval ou en charrue tractée par des bœufs, les maisons sont de pailles, de tôles ou de bois, le linge sèche sur du barbelé ou sur des branches d’arbres morts, poules, vaches et cochons traversent la route à tout instant, le marchand de glace fait des kilomètres à pied sous la chaleur avec sa petite carriole réfrigérée et son klaxon pour avertir de son arrivée, les deux volcans montent la garde sur cet immense lac dont on ne voit pas le bout quand on est au bord. Comme dirait Patrick Sébastien : « Pourvu que ça dure » et que ce lieu reste encore intact un moment…
Le seul point négatif est que nous n’avons pas trouvé de bon endroit pour manger, il y a vraiment un filon à prendre, mais s’il vous plaît, pas de resto Italien, il y en a déjà 5 dans la rue principale !
Après ces 3 jours hors du temps nous prenons le ferry pour rejoindre la terre ferme et partons pour la jolie ville de Granada. Dès notre arrivée nous nous y sentons bien, la ville est animée et très colorée. Fondée en 1524, elle a été détruite 4 fois au cours de son histoire et à chaque fois reconstruite à l’identique. Granada, c’est une magnifique cité coloniale, la plus vieille des Amériques, avec un passé riche et tourmenté comme celui du Nicaragua. Nous avons découvert cette ville à pied, en montant également au sommet de la cathédrale pour jouir d’une superbe vue sur les maisons et édifices colorés.
Après une bonne journée de balade et une nouvelle coupe de cheveux et barbe (pour Seb) nous nous mettons en tête de trouver LE restaurant pour le dîner du soir car nous fêtons l’anniversaire de Seb. Saint Patrick aidant nous trinquons d’abord pour l’apéro dans un pub irlandais et pour le repas on s’est offert un bon bout de viande avec du Malbec argentin, juste parfait !
Une journée nous aura suffi pour découvrir Granada, nous partons désormais à quelques kilomètres de là pour une nuit chez l’habitant dans une communauté au bord de la Laguna de Apoyo. Classée réserve naturelle, elle constitue le plus grand lac de cratère du Nicaragua (43 km2), avec un diamètre de 6 km et une profondeur maximale estimée à 176 m. Ce lac d’origine volcanique aurait été formé il y a plusieurs milliers d’années lors d’une gigantesque explosion. Ses eaux sont limpides et tièdes (27 °C), réputées thérapeutiques grâce à leur haute teneur en minéraux. Tous les flancs du cratère sont recouverts de végétation et abritent des singes hurleurs que nous croiserons dès notre arrivée, ainsi qu’une myriade d’écureuils.
Nous séjournons dans la famille de Carlos et Francisca, ils ont respectivement 33 et 31 ans et… 4 enfants allant de 15 à 5 ans, Maria, Angelica, Carlito (= Carlos Junior) et Christian. Fait assez rare dans ce pays très religieux, les parents sont en couple depuis 17 ans et ne sont pas mariés !
Dès notre arrivée nous avons offert aux enfants un ballon de foot, une mini trompette qui fait des bulles et une corde à sauter et on peut dire que cela a fait leur bonheur, ils ne les ont pas lâché durant notre séjour.
Francisca ne travaille pas et s’occupe de la maison et des enfants et Carlos quant à lui, comme la plupart des hommes de la communauté est gardien de villa, il travaille de 6h à 12h pour entretenir la maison d’un riche. Depuis 1 an, Carlos a deux jours de repos par semaine, ce qui est normalement légal. Il avait programmé une opération chirurgicale et demandé de l’argent à son boss, qui a refusé, mais a accepté par « compensation » et après quelques rappels à la loi de lui accorder ses jours de repos : « trop sympa ». Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer son patron est un Nicaraguayen.
Nous avons passé deux jours très agréables à leur côté, à discuter de nos vies, de leur pays, et à découvrir leur quotidien.
L’alimentation n’est en cette période de sécheresse pas très variée, nous avons donc mangé du riz, du riz et du riz, avec un peu d’œuf et de tostones ! Quand on voit à quel point les champs sont brûlés, on a du mal à croire qu’ils arrivent à cultiver quelque chose, mais apparemment il pleut quelques fois en hiver !
Leur maison est très sommaire mais nous y avons trouvé le confort nécessaire mise à part pour se doucher, bien que le système soit très rustique ce qui est gênant en fait c’est que l’eau vient directement de la lagune et qu’elle est salée !
Le lendemain nous avons fait une balade avec une partie de la famille, puis après s’être baignés dans la lagune, joué au foot pour Seb et fait des tresses aux filles pour Andréa, nous partageons notre dernier repas et les quittons en offrant une paire de chaussons de Mamie.
Malgré une tentative d’explication par Carlos pour rejoindre Leon nous comprenons qu’il ne doit pas souvent quitter sa lagune à part pour le marché du dimanche à 15km de là. On se retrouve donc sur la route principale mais apparemment les bus pour rejoindre Leon via Tipitapa ou Masaya ne passent pas là. Le seul qui passe est celui en direction de la capitale mais tout le monde nous déconseille d’y aller en raison de problème de sécurité. N’étant pas effrayés, le premier bus qui passe pour Managua on l’arrête, on grimpe et en plus, coup de bol il nous pose au terminal pour Leon. Finalement nous arrivons sains et saufs et la première chose qui nous frappe ce sont les déchets, on se croirait en Inde. Forcément plus on se rapproche du centre moins il y en a mais quand même on ne s’attendait pas à cela.
Notre nuit ici n’est qu’une étape pour partir à la plage à quelques kilomètres de là le lendemain mais il fallait forcément que l’on y passe pour réserver un trek dans les prochains jours et aussi notre billet de bus pour partir rejoindre les copains Charly et Raph qui arrivent le 26 au Guatemala.
Une fois ces formalités réglées nous partons donc pour Las Penitas. Après un voyage en chicken bus juste horrible : plus d’une heure pour faire 15km, serrés comme des sardines et dégoulinants de la tête aux pieds nous arrivons dans cette petite localité qui à première vue ne nous emballe pas vraiment.
On se prend un rafraîchissement dans un resto tenu par des français mais vu la chaleur nous n’avons pas craqué pour la ratatouille ou la raclette qui étaient pourtant à la carte ! Par chance il reste une chambre de libre pour la nuit dans une cabane en bambou écologique, c’est à dire avec des toilettes à fosse. Comme la chaleur n’est absolument pas supportable on décide de partir se baigner mais la plage est plutôt adaptée pour le surf et les lieux sont envahis par les déchets et les locaux qui eux se baignent tout habillés, on n’a pas envie de déranger. Le soir on oublie ces derniers détails et on s’attable pour commander une langouste, l’autre raison pour laquelle nous sommes venus à cette plage, mais… Il n’y a pas de langouste ! Cette fois on finit par se décider, on ne restera pas ici 3 nuits, retour à Leon dès le lendemain !
On a du se faire une fausse idée du lieu où alors les gens nous l’ont trop bien vendu mais nous n’avons pas vraiment apprécié Las Penitas. Finalement on trouve que ce n’est pas si mal, il reste encore des endroits où les touristes n’ont pas envahi les côtes.
Un autre détail que l’on avait oublié c’est que la Semaine Sainte débute et que forcément les hôtels sont complets ou les prix ont doublé ! On finit par trouver un hôtel à 1km du centre de Leon avec petite piscine sale et clim bruyante mais cela nous va très bien. La chaleur au Nicaragua est vraiment très coriace, cela nous met à plat et comme on a prévu de faire un trek assez difficile dans 3 jours, on essaye de se reposer avant ! León est grande et vibrante, sécuritaire et attrayante. Les églises construites à l’époque coloniale charment autant que les marchés de fruits et de légumes. Elle est peut-être la plus belle métropole du Nicaragua, ou deuxième après Granada. Le débat est toujours ouvert ! Ces deux villes ont longtemps été rivales sur plusieurs plans. Politiquement, Léon a toujours eu une tendance sandiniste (socialiste-communiste), Granada, quant à elle, était plutôt conservatrice. La ville étant la plus religieuse du pays, nous sommes les mieux placés pour profiter des festivités de la Semana Santa. Nous avons assisté à des scènes très folkloriques durant les parades religieuses : un homme était chargé de surélever tous les fils électriques avec une espèce de fourche pour ne pas que les statues de Jésus, de la Vierge et des Anges ne se prennent la tête dedans ! Un sacré job vu le nombre de câbles ! Et un autre devait transporter en pédalant le groupe électrogène qui permettait d’éclairer toutes ces fameuses statues !
Enfin, le petit bonus que nous avons trouvé à Leon est la boulangerie Française Pan y Paz où nous avons eu quelques craquages pour des chocolatines, quiches et plateaux de fromage et charcuterie !
Pour nos deux derniers jours au Nicaragua nous nous sommes mis au défi de faire un trek. Oui, parce qu’on s’est dit que vous en aviez marre de nous entendre parler de plage, de piscine et de farniente et que ça vous vengerait un peu de nous voir en chier, et bien c’est chose faite !
Nous sommes partis avec l’agence Quetzaltrekker, la totalité du paiement pour ce trek est reversé dans des projets associatifs pour les enfants de Leon, une manière de faire une bonne action en même temps.
Notre groupe était composé tout d’abord de 3 guides volontaires au top, pros et souriants et 16 autres touristes venus du monde entier, l’ambiance était donc très conviviale.
Après une heure de camion-taxi, nous arrivons au départ de la randonnée pour rejoindre le volcan El Hoyo et nous débutons vers 12h, au plus fort de la chaleur, avec 15kg sur le dos : 10L d’eau, nourriture, sac de couchage, tente et tapis de sol. Pendant la première heure et demi, nous avons grimpé non-stop en plein soleil, les pieds qui s’enfonçaient dans la poussière de lave, c’était juste l’horreur (surtout pour Androu), à se demander (poliment) quelle idée on avait bien eu de vouloir partir en trek ! Comme nous formons une super équipe de 2, Seb m’a délesté de la tente et quelques litres d’eau pour pouvoir atteindre le point d’arrivée de la pause déjeuner. Après ce petit casse-croûte nous reprenons le chemin durant 2h, et heureusement il était beaucoup plus facile, pour enfin poser les sacs à terre jusqu’au lendemain et préparer notre campement. Le lieu était incroyable, nous étions seulement notre groupe, au pied d’un cratère avec une vue incroyable sur une partie de la ceinture de feu du Pacifique et notamment le fameux volcan Momotombo. Une fois le camp installé nous avons grimpé encore 1h mais sans les sacs au plus haut sommet du volcan pour admirer le coucher du soleil, un moment qui laisse rêveur. Nous avons terminé cette journée par un dîner au bord du feu avec des pâtes et des chamallows fondus avec pour spectacle hallucinant : le Momotombo qui crachait du feu et la lave qui coulait. La nuit a été moins fabuleuse que la journée, tout d’abord car rien n’était vraiment confortable (on n’était pas venus pour cela non plus), il faisait froid, beaucoup de vent et on était sales malgré la tentative de lavage aux lingettes démaquillantes ! Réveil matin 5h, on se lève comme des fleurs et après avoir admiré le lever du soleil et enfilé un petit déjeuner « platrifiant » nous repartons en balade, cette fois en pente raide. Plus de 4h après notre départ nous sommes arrivés au bord de la lagune Asososca pour pouvoir se baigner et.. se laver, nous avons vraiment apprécié cet instant. Puis après s’être bien remplis l’estomac pour le déjeuner nous avons fini par 10 minutes de dure montée et 30 minutes plus tranquille jusqu’au point d’arrivée. Malgré 19km et 940m de dénivelé nous avons vraiment adoré ces 2 jours, une expérience physique et émotionnelle pour nous deux.
Et voilà, après presque 3 semaines de farniente et de découverte du Nicaragua nous partons pour le Guatemala rejoindre les copains. Le Nicaragua, pourtant très pauvre reste un pays très sûr, il nous a réservé de belles surprises et nous serons vraiment heureux de revenir pour explorer les régions que nous n’avons pas eu le temps de visiter. Terre de lacs et de volcans, de selvas tropicales et de plages immenses, le Nicaragua est une véritable mosaïque et un condensé de paysages, d’histoire et d’émotions.
Pour se coucher moins bête :
– Ometepe, l’île aux requins d’eau douce ? On peut trouver des requins bouledogues dans lac Nicaragua, qui sont d’ordinaires des animaux marins. En effet, ils possèdent la caractéristique unique chez les requins de s’acclimater aux eaux hyposalines. Initialement, les scientifiques pensaient que le requin du lac Nicaragua était une espèce endémique or il est prouvé qu’il s’agit bien de requins bouledogues qui, périodiquement, remontent le cours du rio San Juan en franchissant les rapide en sautant comme le font les saumons et fréquentent ainsi les eaux du lac. Dingue ! Leur population a été décimée dans les années 60 et 70 lorsque des droits de pêche ont été octroyés à des navires asiatiques. De l’avis de certains pêcheurs, il existerait toujours quelques requins.
– Avec l’esprit tranquille : Le Nicaragua pâtit d’une image violente, héritée de la guerre civile de la fin des années 70 au début des années 90, qui ne correspond plus à la réalité. Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, c’est le pays le plus sûr d’Amérique Centrale, avec le Costa Rica.
– Cigares, Rhum, Café et Cacao : 4 produits de qualités dont les Nicas sont très fiers.
– La Mairie de Ferran dans l’Aude ne lui suffisait pas, le père de Seb s’est lancé dans la politique : les présidentielles du Nicaragua, rien que ça !
Coups de gueule :
– « No al Canal » : La fin 2014 a vu le lancement du projet chinois de canal maritime reliant l’Atlantique au Pacifique. Il devrait à terme concurrencer directement le canal de Panama, qui reste pour le moment la seule jonction entre les deux océans. Ce nouvel itinéraire devrait permettre de raccourcir le trajet maritime entre New York et San Francisco de 800 km ! Les coûts estimés sont de 30 milliards d’euros, sans compter les désastres écologiques que cette construction devrait engendrer… Pour en savoir plus : article de Le Monde.
– Le Nicaragua est le pays le plus sale que l’on ait traversé en Amérique Latine et Leon est la pire des villes. C’est franchement triste à voir tous ces sacs plastiques dans les arbres, les déchets dans les ravins et les habitants qui jettent tout par les fenêtres du bus. Ce qui est encore plus choquant c’est qu’il y a énormément de publicités de sensibilisation pour ne pas jeter les déchets dans la nature et que même des endroits protégés comme la Laguna de Apoyo soit infestés de détritus.
– S’il vous plaît les garçons, arrêtez de vous trimballer torse nu et les filles en bikini en plein milieu de la rue dans des endroits certes touristiques mais où les locaux eux-mêmes ne se le permettent pas et se baignent tout habillés !
Plaisir d’offrir… Joie de recevoir ?
Vous l’aurez compris, nous avons eu un coup de cœur culinaire, à en frôler l’overdose mais on y revenait quand même car c’est une valeur sûre, alors si vous trouvez des bananes plantains, vous pourrez vous aussi goûter aux tostones/patacones puisqu’on vous livre en exclu la recette très simple.
Il vous faut : 3 bananes plantain bien vertes + 1/2 tasse d’huile + Sel
Pelez puis coupez les bananes plantains en morceaux d’environ 2 cm d’épaisseur.
Dans une poêle, chauffer l’huile à feu moyen et frire les morceaux de bananes jusqu’à ce qu’ils soient dorées de chaque côté.
Les sortir de l’huile et les aplatir à l’aide d’un verre ou autre.
Frire à nouveau. Mettez un peu de sel pendant la cuisson et une autre fois en servant.
A déguster chaud avec des morceaux de fromage ou des sauces style guacamole.
Sur ces belles paroles, on vous laisse, on part au resto pour s’en faire des p’tites dernières !