Il était une fois en Colombie Britannique…

Après une dernière nuit (on l’espère) dans les couloirs d’un aéroport nous quittons le Mexique pour rejoindre Vancouver au Canada. Nous profitons d’un temps ensoleillé et d’une très belle vue lors de l’atterrissage, cela nous permet déjà d’entrevoir la beauté des paysages environnants.

Nous retrouvons ici nos copains Mel et Arnaud (qui viennent aussi avec nous jusqu’à Hawaii) et Geoffrey (le petit frère d’Arnaud) qui vit à Vancouver depuis 8 mois. Vous suivez ?

Après s’être perdu puis dé-perdu, Geoffrey nous accueille en grande pompe puisqu’il vient directement nous chercher en voiture à l’aéroport. Rien que ça c’est du luxe, cela nous fait sentir comme des touristes en vacances, plus besoin de chercher le moyen le moins cher pour rejoindre la ville et pas besoin non plus de chercher un logement puisque nous allons dormir dans son appartement durant notre séjour : sur un matelas gonflable pour ne pas oublier nos derniers mois de baroudage ! La fin de journée est consacrée aux retrouvailles et aux bavardages, et aussi à l’apéro, c’est à ce moment-là que nous avons adopté notre mascotte Racoon, un raton laveur portant un maillot de l’équipe locale de hockey, les Canucks, qui va nous suivre partout durant notre séjour ici.

Au moment du dîner, rien de plus simple, la rue dans laquelle vit Geo regorge de restaurants du monde entier, vous le verrez au fur et à mesure de la lecture mais on a un peu fait le tour du monde culinaire ici ! A part le sirop d’érable il n’y a pas de plat gastronomique connu en Colombie Britannique, on a donc décidé de faire honneur à nos cousins Québécois et de déguster leur fameuse Poutine (rien à voir avec Vladimir) : des frites, de la sauce, du fromage caoutchouteux tout cela en grande quantité ! Après un repas pareil il n’y avait rien de mieux que de descendre en bas de la rue et de se poser à la plage pour admirer le panorama, plutôt sympa le quartier !

Le lendemain, après un petit déjeuner local et fait maison : pancakes / sirop d’érable et œufs / bacon il est grand temps d’éliminer nos calories, on part donc louer des vélos. Le soleil est de la partie et on se régale toute la journée à découvrir cette si jolie ville. Nous avons donc pédalé à travers différents quartiers de Vancouver :

– Le Stanley Park, véritable oasis verte de Vancouver, il abrite une multitude de conifères, de jardins fleuris et de plages, sur une bande de terre qui s’avance sur l’océan Pacifique. Avec une superficie de 400 hectares, il est l’un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord, plus étendu que celui de Central Park à New York (60 hectares).

– La Marina et son superbe panorama, parfait pour la pause déjeuner fish and chips sous le soleil.

– Grandville Island et son marché public pour le goûter. Il s’agit d’une île artificielle créée en 1914 et qui était autrefois exploitée à des fins industrielles. Depuis 1977, elle a vu ses entrepôts se transformer en un important centre récréatif et commercial. On y trouve des restaurants, des boutiques d’artisanat, un marché aux puces, des théâtres et des studios d’artistes.

– Second et Third Beach, des plages très agréables où les Vancouvérois se retrouvent pour faire du beach volley, jouer de la guitare ou pique-niquer avec les montagnes enneigées en toile de fond.

Pour résumer c’était vraiment une journée de découverte parfaite qui laisse présager de la super semaine à venir. En fin d’après-midi on ne vous cache pas que la fatigue commençait à se faire sentir du fait de « l’intense » activité sportive (22km à vélo !) et aussi du décalage horaire donc pour le dîner on ne s’est pas embarrassé, on a choisi d’aller chez Stepho’s le Grec et c’était délicieux.

Le jour suivant on approfondit la visite de « Van » mais cette fois à pied en passant par de nouveaux quartiers :

– Gastown, berceau de Vancouver, quartier au charme d’antan où rues pavées et bâtiments victoriens côtoient la singulière horloge à vapeur. Gastown s’est développé autour d’une taverne ouverte en 1867 pour servir les travailleurs assoiffés des scieries des environs et les marins de passage. Comme le pub le plus proche se trouvait à plus de 30 kilomètres de là, l’établissement devint le cœur battant de la petite ville perdue au milieu d’étendues sauvages, sur la côte ouest du Canada. Le pub et cette ville à peine créée, ont prospéré grâce à la scierie et au port et sont aujourd’hui devenus la ville de Vancouver, d’envergure internationale.

– Canada Place : construit sur un des quais du port dans le cadre de l’Exposition internationale de 1986 pour abriter le pavillon du Canada, cet ensemble multifonctionnel fait penser à un immense voilier prêt à appareiller.

– Chinatown pour le repas du midi Vietnamien / Cambodgien : renommé pour la richesse de son patrimoine et de ses traditions culturelles, ce quartier chinois, troisième par sa taille en Amérique du Nord, est l’un des plus animés de Vancouver. Les origines du quartier chinois sont indissociables de l’histoire même de Vancouver. Cette petite ville s’est rapidement développée après la fin de la construction du chemin de fer transcontinental, construit par 17 000 immigrants chinois, à la fin des années 1800.  Par la suite, de nombreux travailleurs immigrants sont restés et ont changé de secteur d’activité, bâtissant ainsi une communauté autour des pensions où ils vivaient.

On finit la journée au Craft Beer Market avec des amis à Geoffrey dont Ivan son coloc Mexicain adorable. Je crois qu’on n’a jamais eu une note à payer aussi longue ! Il faut dire qu’il y a plus de 100 bières différentes à tester… Avant de rentrer en skytrain à l’appartement nous avons pu faire une pause photo superbe qui offrait un panorama de nuit sur toute la ville.

Le samedi on loue une voiture, Geo conduit « ses 4 petits vieux » et on part en ferry pour l’île de Vancouver surnommée « l’île aux ours ». Quoooooiiii ? On peut voir des ours ? Après cette excitation extrême on s’est tous mis en mode trappeur ! Cette langue de terre grande comme la Belgique en abrite 12 000, la plus forte concentration de tout le Canada. Posée au large de la Colombie-Britannique, à quelques encablures de la ville de Vancouver, elle est un écrin dont la nature est le diamant. Apprivoisée par l’homme, jamais domestiquée, pas même depuis que les navigateurs britanniques du capitaine Cook l’ont découverte puis occupée, à partir de 1778, croyant poser le pied sur le continent. A l’époque, seuls les Indiens partageaient l’île avec sa faune exceptionnelle. Aujourd’hui, Blancs et « natifs » ont fumé le calumet de la paix mais gardent encore quelques distances.

On fait d’abord un arrêt à Calicum Beach où se déroule le festival Ice & Fire (Glace & Feu). Le concept est assez délirant puisque il y a des sculpteurs sur glace (pour la partie Ice) et des dégustations gratuites de chili con carne (pour la partie Fire) ! Le tout agrémenté de groupes de musique, de danse et de gros barbecues pour manger des hots dogs !

Le ventre plein on part ensuite dans les environs pour découvrir des cascades au gré de nos balades, mais aussi des lacs sans fin, sans manquer les plus gros arbres du Canada à Cathedrale Cove. Cet endroit merveilleux constitue l’un des derniers vestiges de la forêt qui couvrait toute l’île de Vancouver il y plus de 1000 ans. C’est une forêt d’arbres énormes et un écosystème étonnant, quand on marche dans cette forêt millénaire, impossible d’apercevoir le ciel tellement la végétation est dense.

On arrive ensuite à Campbell River, capitale mondiale du saumon (encore une) et on prend possession de notre « suite vue sur mer », le top ! Pour le dîner on ira au Pub juste à côté et c’était vraiment le lieu typique pour tous les clichés que l’on peut voir dans les films : la nana court vêtue accrochée au bras d’un motard, la table de billard, la télé allumée sur la chaîne sport (du curling), lumière tamisée et compagnie !

Après un énorme petit déjeuner (encore) on part cette fois à la recherche des ours, l’objectif de ce second jour sur place. On s’arrête d’abord aux Elk Falls, un joli chemin de randonnée avec pont suspendu et cascades où nous sommes les seuls, mais vraiment, puisqu’il n’y a aucun ours à l’horizon. Pour info il paraît qu’ils sortent juste d’hibernation et qu’ils ont faim, il faut donc être prudent mais nous on est comme des gosses on veut en voir alors on demande à peu près à tous les gens que l’on croise s’ils n’ont pas des infos à nous donner sur les coins secrets des ours !

On prend ensuite la route et on s’enfonce dans la campagne profonde, on roule à 20km/h, tout le monde regarde les bas-côtés de la route (oui on peut en apercevoir au bord des routes) mais rien n’y fait. Comme dit Geoffrey : « Les ours, c’est comme les filles, plus tu cherches et moins tu trouves ! ». On décide alors après cette pensée philosophique de s’arrêter acheter notre pique-nique et on demande quand même désespérément à un Canadien s’il sait où on peut apercevoir la bête. Ce gentil monsieur nous donne une carte et nous explique la route. On part sans grand espoir, au pire on trouvera un coin sympa pour le repas c’est déjà ça. En fait on arrive au bout de la route, après il y a l’océan, on est obligé de faire demi-tour, un peu résignés, jusqu’à ce que Seb dise : « C’est quoi le truc noir là-bas ». Androu sort le super zoom de l’appareil photo et hurle : « C’est un ours et il bouge ! ». Et là c’est devenue la folie furieuse, Seb nous a même fait « la danse de l’ours » ! Geoffrey est parti en voiture trouver un moyen de se rapprocher de l’ours et finalement il en a trouvé un autre plus proche qui broutait gentiment de l’herbe.  C’était un moment vraiment fabuleux et inoubliable, un peu inconscient du danger aussi ! Par contre on ne sait pas s’il s’agit d’un ours noir ou d’un grizzli, il est très difficile de les différencier.

Après cette journée « Nature et Découverte » nous rentrons déjà à Vancouver City en se disant qu’on aimerait vraiment revenir ici tellement il y a de choses à voir et à faire.

Au menu ce soir destination le Japon : sushis en folie.

Il nous reste encore une journée entière à Vancouver et on compte bien en profiter. Nous rejoignons Kendra une amie à Geoffrey qui nous fait visiter son université et nous amène ensuite dans un parc qui surplombe la ville d’où nous avons un très beau point de vue et avant de nous quitter nous déjeunons tous ensemble chez Pajo’s : Fish and Chips en mode bucolique au bord du lac. Nous rejoignons ensuite Charline, une autre amie à Geoffrey (Comment ce jeune homme est-il encore célibataire ?) et nous allons à la plage de Jericho qui nous offre elle aussi un très beau panorama et finissons l’après-midi dans le quartier résidentiel chic de Kitsilano.

Seb faisant une « overdose alimentaire », Mel et Androu se charge des courses et on fera ce soir-là un dîner light pour apaiser nos estomacs au bord de l’explosion !

Le lendemain avant de prendre l’avion pour Hawaï nous consacrons la matinée à une dernière balade en ville sous le soleil, à l’achat de quelques souvenirs et au don de notre dernière paire de chaussons de Mamie, qui revient bien sûr à notre petit Geo. Concernant notre tour du monde gastronomique, il s’achève aujourd’hui par un déjeuner Iranien, assez original !

Le séjour à Vancouver a été parfait du début à la fin, en grande partie grâce à Geoffrey qui a tout donné pour que l’on puisse découvrir un maximum de choses dans cette ville si plaisante. Le deuxième facteur réussite a été la météo, complètement incroyable puisque même Seb a pris un coup de soleil (ce qui n’est par exemple pas arrivé à Mexico !). On a eu l’impression de se sentir aussi bien qu’en Nouvelle Zélande tellement la ville de Vancouver et ses alentours nous ont plu, il y a ici tant de choses à faire et à découvrir. Nous sommes désormais plus vacanciers que baroudeurs, et c’est un très bon moyen de finir notre voyage.

Amoureux de la nature et des grands espaces, envie de partir en vacances ? N’hésitez pas, foncez à Vancouver :

Plus grand port du Canada, Vancouver est une ville jeune, dynamique, multiculturelle, où il fait bon vivre. Tout d’abord parce que le climat y est plus modéré que dans le reste du Canada : le thermomètre descend rarement au-dessous de 0° C. Ensuite, Vancouver se trouve dans un site remarquable, entre mer et montagne. Rares sont les villes qui, dans le monde, sont parvenues à une telle osmose entre la nature et l’espace urbain. On peut faire de la rando, du VTT, de la planche à voile et du ski aux portes de la ville. Une fois que vous aurez arpenté tous les quartiers, prenez le ferry et partez à la découverte de Vancouver Island. La densité de ses forêts, le gigantisme de ses arbres millénaires, la faune qui y abonde en font un des derniers endroits quasiment sauvages de la planète. On peut également y observer des baleines, des orques et des ours. Franchement ça donne envie, non ?

Père Castor, racontes-nous une histoire…

– On ne peut pas boire de bière sur la plage d’English Bay mais par contre on peut y fumer du cannabis légalement !

– On a testé un moyen de transport inédit que l’on a adoré : l’Aquabus !DSC09294

– On reviendra puisqu’on n’a pas vu de castor, de caribou, de baleines, de match de hockey et Céline Dion !

– Dans le quartier gay les arrêts de bus sont roses et les passages cloutés sont arc en ciel.

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– Si vous croisez un ours, rien ne sert de courir la bête vous rattrapera, il peut atteindre une vitesse de pointe de 55km/h. Vous préférez grimper à l’arbre ? Et bien l’ours sait très bien le faire aussi !

– La plupart des choses sont traduites en Français Québécois même si la langue officielle est l’anglais et du coup cela donne droit à des mots assez drôle comme par exemple le lait moitié/moitié pour le demi écrémé !

2 réflexions sur “Il était une fois en Colombie Britannique…

  1. Un très beau cr avec de somptueuses photos!

    D’ailleurs tout l’ensemble est bien réalisé, et se laisse découvrir avec bonheur.

    A vous voir bientôt . Bises.

    Les parents Brac.

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    1. Hello la famille Braco. Merci pour votre gentil message. On espère que vous aurez l’occasion d’aller voir Geo là bas, c’est un endroit si plaisant. Bises à vous tous et à bientôt à St Côme.

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